Des marchés nerveux au profit de l’or
Avec la récente stagnation « paradoxale » du métal jaune, on pourrait croire que l’or a abandonné son titre de « baromètre de crise ». Difficile, en effet, de trouver une logique dans l’évolution négative du fin métal au cœur même de la crise de la zone euro. Ou encore dans les surprenants sursauts haussiers qui ponctuent occasionnellement une stagnation persistante, bien que discrète.
Pourtant, les experts aguerris, eux, y croient toujours. Leur conviction s’appuierait essentiellement sur la valeur refuge de l’or qui demeure intrinsèque et inébranlable, en dépit des corrections confondantes.
Ross Norman, analyste du courtier spécialisé Sharps Pixley, explique d’ailleurs que la crise des dettes de la zone euro, qui est bien loin d’être terminée, va certainement aggraver les inquiétudes macroéconomiques qui planent depuis des mois sur les marchés mondiaux. L’état de panique générale qui va s’en suivre, va fatalement, selon l’expert, pousser les investisseurs vers les valeurs et actifs qu’ils jugent instinctivement comme étant « refuge », et aptes à les prémunir contre les contrecoups de la crise à venir.
Dans ce contexte, difficile de trouver meilleur bouclier que l’or. Une valeur intemporelle à risques minimes.