En 2011, les banques centrales ont dignement fêté l’or
Pourquoi cet engouement ? La principale raison invoquée à l’unanimité par les analystes demeure le besoin général, parmi les banques centrales, de diversifier leurs réserves de change, dépassant le simple actif de la monnaie de référence, qu’est le désormais très peu rassurant dollar.
Il y a également la détermination naturelle de se prémunir contre une fatale dépréciation du billet vert. La question s’impose en effet d’elle-même aujourd’hui ; en cas d’une réapparition d’un large phénomène d’inflation, comment se protéger ? Pour les banques centrales, la réponse semble résider dans la brillance du métal jaune. Qui achète le plus ? Fait étonnant ; ceux qui vendaient par le passé, sont loin d’être ceux qui achètent aujourd’hui. Certes ; le Conseil mondial de l’or garde bien secrète la liste des acheteurs majeurs. Mais nul besoin de briser le scellé de l’organisation pour deviner l’ordre général des heureux acquéreurs. Les pays émergents à forts excédents commerciaux arrivent forcément en tête ; l’Inde avait acquis en septembre 2009, 200 tonnes, la Chine a acquis, début 2010, 400 tonnes, le Mexique a élevé le volume de ses achats à un total de 100 tonnes et la Russie s’est assurée 15,6 tonnes (achetées auprès des réserves de l’Etat). Vient ensuite le Sri Lanka (avec 10 tonnes), l’île Maurice (2 tonnes), et même la Corée du Sud, qui n’avait pas été acheteuse d’or depuis une décennie !
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