Quand les devises pâlissent, l’or reprend des couleurs
La dette de l’Etat fédéral américain n’a jamais autant bénéficié à l’or. Au pays de l’oncle Sam, les taux des Bons du Trésor à 10 ans sont bien en-dessous du seuil de l’inflation. Dans une version simplifiée des faits, ces bons ne rapportent rien à leurs détenteurs. Ce qui signifie aussi que les investisseurs reprennent leur engouement pour la sécurité, la rentabilité…en d’autres termes, pour l’or. Les analystes voient la flambée de l’or comme une forme de « défiance envers les deux principales monnaies de réserve, l’euro et le dollar, la peur d’un risque systémique concernant les banques, et la crainte d’un retour de l’inflation ». Même les devises qui avaient profité de la chute du dollar et de l’euro pour connaître quelques semaines de brève gloire (franc suisse et yen) ne représentent plus des alternatives intéressantes et rejoignent, selon les experts de Standard Chartered, le rang des « valeurs risquées ». Retour donc à la case départ prévu par la majorité des analystes professionnels. Les craintes grandissantes d’un retour en récession des Etats-Unis, mixées aux incertitudes relatives à la crise des dettes en zone euro vont donc continuer à soutenir l’or et le porter vers de nouveaux sommets.
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