Tout commence avec un décret-loi publié le 9 septembre 1939 et dédié à la prohibition et la réglementation de l’exportation des capitaux, les opérations de change et le commerce de l’or. A partir de cette date, les textes de loi se suivent et se ressemblent tous ; une ordonnance publiée par De Gaulle (le 7 octobre 1944) portant sur l’interdiction « à tout propriétaire d’or, d’en effectuer la cession, à titre onéreux ou gratuit, sous quelque forme que ce soit, à toute personne de transporter de l’or pour quelque motif que ce soit », une autre ordonnance (publiée le 17 janvier 1945) recommandant aux propriétaires d’or à s’enregistrer dans le recensement officiel de l’Office des Changes, et enfin la loi 45-0140 (publiée le 26 décembre 1945) procurant au gouvernement l’autorité pour réquisitionner l’or, les devises et les valeurs mobilières étrangères. Les nombreuses restrictions gouvernementales n’auront pour autant pas empêché le marché « parallèle » de l’or de maintenir ses activités clandestines, puisque le Napoléon d’or (qui valait, en juin 1940, 825F) s’échangeait, à la fin de la guerre (en 1946), à 6500F. La loi 48-178 (publiée le 2 février 1948) viendra mettre un terme à cette décennie de duplicité en libérant la détention, le transport et le commerce de l’or en France.
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