L’or vaut-il plus que le platine ?
Dominique Casaï, créateur d’Uram, entreprise de gestion suisse spécialisée dans les matières premières, souligne que, à la fin de 2008, le platine a dégringolé de 2200 dollars l’once, à près de 770 dollars. Son analyse est pourtant implacable : « La chute du platine s’explique partiellement par les mouvements exagérés de fin 2007. Il y a eu une surchauffe, d’où la correction exacerbée ».
Mais alors, qu’est-ce qui explique la flambée parallèle du métal jaune ? La demande industrielle sur l’or ne représente que 12 à 13%, il a été donc peu affecté par la crise. De plus, grâce à son statut de valeur refuge, il réussit même à tirer profit des tourments économiques mondiaux, attirant des investisseurs en masse vers la protection qu’il offre face à la précarité monétaire. Dominique Casaï note tout de même que le fait « que les deux métaux évoluent presque au même niveau est rare ». Selon lui, les modifications qui se sont opérées dans le paysage économique depuis la crise de 2008 sont le reflet d’une « vraie tendance au pessimisme de la part des investisseurs ». Nous assistons donc à une réelle perte de confiance de la part des investisseurs dans toute possibilité de reprise durable de l’économie mondiale, du moins à moyen terme.
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