Le fait serait presque anecdotique, s’il ne touchait pas la Suisse à échelle nationale ; l’UDC (Union Démocratique du Centre, parti politique suisse de droite, moralement conservateur et économiquement libéral) procède, depuis mardi dernier, à une initiative populaire baptisée «Il faut sauver l’or suisse », visant à empêcher les ventes d’or de la Banque nationale suisse (BNS). Le texte de cette initiative exige que l’or représente un minimum de 20% de l’ensemble des actifs de la BNS et que les stocks de ces réserves soient gardés sur territoire helvétique. A travers le mouvement « Il faut sauver l’or suisse », l’UDC souhaite marquer, noir sur blanc, dans la constitution nationale que les réserves en métal jaune de la BNS sont invendables et inaccessibles. Ulrich Schlüer, le conseiller national zurichois à Berne, avait récemment, expliqué, devant une assemblée de médias, que pour l’instant, ces réserves ne représentent que 17% des actifs. Il a également insisté que « pour garder sa marge de manœuvre, la BNS aurait besoin qu’elles atteignent un peu plus de 20% ». Par “marge de manœuvre”, Mr. Schlüer a certainement fait un choix de termes très diplomatique pour traduire « ultime planche de salut nationale dans un océan de crises économiques mondiales ».
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