L’or au beau fixe

C’est désormais un fait connu : l’or demeure le meilleur baromètre des grandes crises économiques. Et à en croire cet outil de mesure efficace, l’économie mondiale est à nouveau à la dérive.

Quelques indicateurs indéniables ; suite à l’annonce américaine indiquant que l’économie du pays de l’Oncle Sam n’a créé aucun emploi au mois d’août, le métal jaune a effectué une progression de l’ordre de 90 dollars en moins de trois jours. Par ailleurs, les analystes affirment qu’une nouvelle intervention de la FED (qui s’avère désormais inévitable) afin de soutenir l’économie américaine va avoir pour effet direct de booster l’or. Les éventuelles mesures prises par la FED (des injections de liquidités) risquent fort de résulter en des taux d’intérêt très bas, créant un phénomène d’inflation. Et c’est bien connu, contre le fléau de l’inflation, le métal jaune reste le meilleur rempart et l’antidote le plus efficace, gagnant ainsi haut la main ses galons de valeur refuge ultime.

Il n’y a plus qu’à ajouter à ce mélange explosif une bonne dose de regain d’inquiétude concernant les dettes souveraines en zone euro et la fiabilité des banques européennes, pour confirmer les dires de Robin Bhar (analyste professionnel du Crédit Agricole) selon lequel « face à un scénario de retour en récession (aux Etats-Unis et en Europe), l’or devrait conforter son attrait pour les investisseurs; il est vu comme une forme d’assurance contre les incertitudes persistantes ».