L’or: la valeur gagnante de l’été

Tout a commencé en octobre 2009. Cette date marque le début d’une ascension qui s’est étendue sur deux années, tout au long desquelles l’or n’a pas cessé d’enregistrer record après record.

Mais cette époque marque également la dernière date à laquelle l’once d’or valait moins de 1000 dollars. Le prix du métal jaune a, depuis, fortement et régulièrement augmenté. Il a été boosté, dans sa flambée, par l’inquiétude des investisseurs quant à la volatilité de l’économie mondiale, la chute des marchés boursiers, ainsi que les politiques désastreuses des banques centrales mondiales.

L’accélération récente de cette flambée est notamment due à la crainte ravivée des investisseurs relative à une nouvelle récession dans les principales économies mondiales ou/et à la mort des devises majeures. Il en résulte naturellement que les investisseurs se tournent vers le seul refuge fiable : l’or.

Le précieux métal est en phase ascendante cet été, avec un prix qui a gagné plus de 15% durant le mois d’août seul. Quand on sait que la saison estivale est traditionnellement baissière pour l’or, les chiffres sont d’autant plus impressionnants.

La cause? La débacle des Bourses. Les deux dernières semaines ont été une atroce traversée du désert pour les marchés d’actions. La débâcle générale survient au lendemain d’un bien sombre jeudi qui a étendu son sinistre voile sur la plupart des places boursières européennes, américaines et mondiales. Petit passage en revue ; les bourses asiatiques enregistraient un recul considérable (Séoul marquant un repli spectaculaire de 6,22%), la bourse suisse plongeait de plus de 4%, et les bourses de Londres, Paris, Francfort et Madrid avaient toutes chuté de plus de 3%. De quoi intensifier les inquiétudes, déjà à leur paroxysme, des investisseurs.

Il est important de souligner le rapport de causalité entre la chute de près de 12% de la valeur de l’indice boursier Standard & Poor 50 et la constante hausse de celle du métal jaune. Andreï Kriouchenkov, analyste chez VTB Capital, l’explique clairement « Les investisseurs préfèrent se tourner vers l’or en tant qu’actif physique, dont la valeur n’est adossée à aucun émetteur, et particulièrement en cas de fort accès de nervosité sur les marchés financiers ».Malgré les corrections que connaît l’or, il reste dans une phase ascendante.