L’or physique: l’assurance à la mode
Il y a 1500 ans, Pindare déclarait que « L’or est l’enfant de Zeus ; ni les mites ni la rouille le dévorent ». Une déclaration d’avant-garde.
Et comme pour le confirmer, les dernières études et analyses tirent cette conclusion étonnante ; l’or (objets, pièces d’or, bijoux…) revendu par les particuliers et sensé servir au recyclage est en baisse permanente. Même les grecs, et en dépit de la crise qui submerge leur pays (ou peut-être en raison de la crise), ne vendent plus. Les particuliers conservent leur or comme une assurance vie, une valeur refuge dont ils refusent de se séparer. En dépit d’un cours de l’or extrêmement attractif, les gens achètent de l’or mais ne revendent pas pour autant celui qu’ils ont déjà. Le comportement est révélateur.
On croirait presque que les particuliers à travers l’Europe et les Etats-Unis se sont passés le mot. Terrifiés à l’idée qu’une mauvaise note soit abattue à nouveau sur le prochain pays (ce qui demeure inéluctable), ils veillent à garder leur or comme on veille à installer un pointilleux système de surveillance dans un voisinage trouble. Car, admettons-le ; tôt ou tard, un autre pays de la zone euro cèdera sous la pression des dettes et le vieux continent sortira à nouveau les rames pour tenter un énième plan d’aide.
En attendant, c’est l’or physique qui monopolise les investissements. Et le mot d’ordre semble d’acheter, peu importe le prix. Car réussir à se prémunir en temps de crise n’a pas de prix.
Retour