Il y a tout juste deux ans, les détracteurs du métal jaune les plus sceptiques avaient annoncé toutes sortes de prophéties catastrophiques ; que la demande d’or pour la bijouterie (estimé, au début de l’année 2009, à 1.800 tonnes, par rapport à 3.000 tonnes, en 1999) allait s’écrouler définitivement, que l’or est un métal recyclable à l’infini, qui ne sert à rien et ne produit pas de revenus… Ironie du sort, il aura fallu un peu moins d’un an pour que le métal jaune émette les premières étincelles d’une flambée désormais mythique, engendrant la « conversion » immédiate des analystes et investisseurs les plus pessimistes. Parlons chiffres. Pour la joaillerie, elle représentait plus de la moitié de la demande mondiale d’or au quatrième trimestre 2009 (500 tonnes sur 820). De plus, selon le dernier rapport du CMO, durant le premier trimestre 2011, la demande globale d’or a atteint les 981 tonnes. Des records, encore et toujours. Même si l’or est un marché de stock et non de flux, son coût de production peut donner une valorisation plancher. Dans l’univers des matières premières, le bas de cycle se caractérise généralement par un prix s’affaissant au niveau du coût de production. Le coût de production de l’once d’or peut être estimé à 500 dollars. Notez que, durant les périodes plus spéculatives, le prix du métal jaune peut aisément atteindre 3 à 5 fois ce montant. De quoi rassurer et séduire les plus inquiets. C’est probablement la raison pour laquelle lorsqu’on évoque 2000 $ pour l‘once d’or en 2012, plus personne ne s’en étonne