Histoire de la libéralisation de l’or en France
Dans la France de l’après-guerre, en proie à une instabilité financière et économique sans précédent, la réapparition de l’étalon d’or fût sans conteste, irréaliste. Ce retour s’est fait sans prendre en compte la réalité inflationniste de l’époque. Dès lors, cette situation a irrévocablement fini par ouvrir une situation de crises financières qui se sont répercutées sur les monnaies.
Surtout qu’avant la guerre de 1914-18, le Franc Germinal était estimé à 0,2903 grammes d’or. A partir de 1928, un Franc Poincarré valait 0,05895 grammes d’or fin, soit une dévaluation de 80%. Ajouter à cela la continuité des crises monétaires liées au dollar, à la livre Sterling…pour que les investisseurs finissent par se désintéresser du papier au détriment des pièces en métal. Résultats des courses : Un afflux massif des demandeurs d’or sur les guichets de la Banque de France.
Face à ce constat alarmant, le gouvernement dût se résoudre à promulguer dès 1936, une nouvelle loi qui incita les possesseurs d’or à restituer leurs avoirs à la Banque de France. Cette dernière a finit par récupérer au total, pas moins de 87 tonnes d’or.
Un peu plus tard (en février 1937) l’Etat a même décidé de lancer un décret qui assimilait la détention du précieux métal à de la contrebande. Dès le 9 mars de la même année, le gouvernement annula ce décret en raison de l’impopularité de cette décision. Les détenteurs d’or étaient enfin définitivement affranchis !
Aujourd’hui, de nombreux gouvernements, et organisations internationales comme la Banque Mondiale ou même le FMI considèrent qu’il serait sain de revenir à une indexations des monnaies sur l’Or. Les Etats-Unis inondent les marchés de liquidités dans l’unique but de relancer l’inflation, seul à même de désendetter le pays. Et le principal bénéficiaire de cette politique assimilable à une fuite en avant……. est l’or.
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