Bilan du marché global de l’Or – 3ème trimestre 2010 (3/3)

Au total, la demande d’Or agrégée sur les trois premiers trimestres en 2010 excède de 12% en volume celle enregistrée sur la même période en 2009, avec un volume de 922 tonnes d’Or. La demande d’Or au T3 2010 a pourtant reculé de 10% par rapport à la demande d’Or au T2 2010 du fait du recul de la demande d’Or d’investissement, ayant atteint des niveaux exceptionnellement hauts au trimestre précédent. Tandis qu’en termes de valeur, la demande totale d’Or a augmenté de plus de 43% (36,4 milliards de Dollars US) sur la période considérée.

Le prix de l’Or a crû de 28% sur cette même période, atteignant un nouveau record trimestriel de 1226,75 Dollars US (selon le fixing londonien), évoluant de manière similaire dans les autres devises mondiales (+ 27%, exprimé en Yuan) si ce n’est en Inde, ou l’augmentation fut un peu plus modérée (+ 23%, exprimé en Roupie) du fait de l’appréciation de la Roupie indienne face au Dollar US.

La demande globale d’Or du secteur bijoutier a crû de 8% sur la période, atteignant 529,8 tonnes d’Or au T3 2010, malgré le fait que le prix de l’Or s’est accru de manière notable dans de nombreuses monnaies. Cette croissance a été notamment alimentée par les performances des marchés clés que sont l’Inde, la Chine, la Russie et la Turquie. Exprimée en valeur (en Dollar US), la demande d’Or du secteur bijoutier a augmenté dans tous les pays et a enregistré une croissance annuelle de 38% (21 milliards de Dollars US au T3 2010).

La composante majeure de l’augmentation de la demande totale d’Or a été cependant l’investissement : l’investissement identifiable dans l’Or s’est accru de 19% sur la période, notamment en provenance des investisseurs particuliers, dont la demande d’Or d’investissement a augmenté de 25%. La demande de lingots d’Or a notamment crû (notamment en Asie et au Moyen-Orient) de 44%, avec un total de 132,4 tonnes d’Or au T3 2010. Quant aux investissements dans les ETFs* et autres produits financiers basés sur l’Or, ils ont reculé de 7% par rapport au T3 2009. Durant le T3 2010, la demande d’Or d’investissement a représenté au total 31% de la demande mondiale d’Or, alors que ce niveau était de 23% en moyenne sur les cinq dernière années : cela illustre l’importance accrue de l’investissement dans la demande d’Or sur le T3 2010.

L’offre trimestrielle d’Or est restée soutenue au T3 2010 grâce à un maintien de l’activité de recyclage d’Or à de hauts niveaux, dans le cadre du cours élevé de l’Or. Cependant, cela a été compensé en partie par des opérations d’achat d’Or du secteur institutionnel (regroupant les Banques Centrales), ainsi qu’un mouvement de rachat des positions des producteurs d’Or plus important que prévu. La production minière d’Or est quant à elle restée au dessus des moyennes historiques, en réponse au contexte de prix élevés de l’Or.

*ETF : exchange-traded fund / outil financier de placement

1/ La demande d’Or du secteur bijoutier

Avec un total de 529,8 tonnes d’Or au T3 2010, la demande mondiale d’Or du secteur bijoutier a excédé de 8% le volume du T3 2009. Cette croissance s’est appuyée sur un nombre restreint de marchés clés : malgré l’augmentation du prix de l’Or dans la plupart des monnaies, la demande d’Or émanant du secteur bijoutier a progressé sur la période aussi bien en Inde qu’en Chine, en Turquie et en Russie. Ces chiffres témoignent de l’adaptation progressive des consommateurs locaux au contexte de prix plus élevés de l’Or ainsi que dans certains cas, l’importance accrue du rôle que peut revêtir la demande d’Or dans le domaine des bijoux en termes d’investissement (plus-value potentielle en cas de revente ultérieure). De même, les prévisions en termes de prix de l’Or à venir, revues à la hausse, entraînent un afflux d’achats d’Or immédiats, destinés à se prévaloir d’achats ultérieurs effectués à un prix supérieur.

Les données relatives à la demande d’Or du secteur bijoutier pays par pays illustrent certaines disparités, bien que tous les marchés aient globalement enregistré une augmentation de cette demande d’Or.

1.A/ La demande d’Or du secteur bijoutier des marchés non occidentaux

La demande d’Or du secteur bijoutier indien.

Ainsi, l’Inde a engrangé le plus fort taux de croissance de la demande d’Or du secteur bijoutier, avec plus de 36% enregistré au T3 2010, passant de 135,2 tonnes d’Or au trimestre correspondant en 2009 à 184,5 tonnes d’Or. L’appréciation de la Roupie face au Dollar US a partiellement protégé la demande indienne face à l’accroissement des prix de l’Or, exprimé en Dollar US. Exprimé en valeur et en monnaie locale, l’Or a enregistré en Inde une exceptionnelle augmentation de 67% sur la période, atteignant au total 338 milliards de Roupies indiennes au T3 2010. Cette hausse fut aussi en partie alimentée par une réalimentation des stocks d’Or, en prévision de la saison des festivals religieux indiens prenant place au quatrième trimestre. Les projections favorables à la poursuite de l’augmentation du cours de l’Or a ainsi alimenté la demande d’Or du secteur bijoutier indien, et ce, dans ses deux dimensions : les consommateurs indiens ont précipité leurs achats d’Or, anticipant un achat ultérieur à un prix majoré, mais ils ont également perçu une opportunité en termes d’investissement.

La demande d’Or du secteur bijoutier chinois

En ce qui concerne la Chine, la croissance de la demande d’Or du secteur bijoutier a atteint 9% et s’est concentrée dans la Chine continentale ainsi qu’à Hong Kong. La croissance de la demande en Chine continentale, ayant atteint 8% sur l’exercice, fut particulièrement soutenue par la forte croissance économique nationale, alimentant le pouvoir d’achat des particuliers. Ces derniers se sont de plus en plus tournés vers l’Or, attirés par l’excellente réserve de valeur qu’il constitue, ce qui a alimenté le mouvement d’achat d’Or pur issu du secteur bijoutier. La croissance de la demande d’Or au niveau d’Hong Kong fut même supérieure, à hauteur de 22% (le plus haut taux de croissance trimestriel enregistré en trois ans) : la demande a été entrainée par l’afflux de touristes chinois et des facteurs saisonniers favorables (imminence de la saison des mariages).

La demande d’Or du secteur bijoutier des autres pays asiatiques

La demande d’Or du secteur bijoutier en provenance du reste de l’Asie a été plus modérée et même inférieure entre le T3 2009 et le T3 2010, du fait de la hausse des prix de l’Or. En effet, la demande d’Or fut affectée sur ces marchés par le fait que les consommateurs aient privilégié l’achat d’Or d’investissement, c’est-à-dire sous forme de lingots d’Or et de produits d’investissement, plutôt que de l’Or issu des bijouteries. La marge effectuée sur ces produits d’investissement est en effet moindre que celle appliquée à l’Or vendu en bijouterie (incluant coûts de production et coûts de commercialisation). La chute la plus forte de la demande d’Or du secteur bijoutier est intervenue en Corée du Sud, avec – 31% sur la période considérée tandis que ce recul fut bien plus modéré au Japon, avec seulement -3%. Pour autant, il faut noter que ce recul en volume s’est traduit au contraire par une augmentation en valeur, entre le T3 2009 et le T3 2010, d’environ 13% sur l’ensemble de ces pays asiatiques.

La demande d’Or des autres marchés non occidentaux

Au Moyen-Orient, la demande d’Or du secteur bijoutier a également reculé à hauteur de -11%, passant de 68 tonnes d’Or au T3 2009 à 60,4 tonnes d’Or au T3 2010. Mais à l’image des pays asiatiques sus-cités, ce recul en volume correspond également à une augmentation en valeur . Dans l’ensemble de la région, la demande d’Or a été particulièrement forte durant le mois de Juillet (coïncidence de la saison des mariages) puis a fortement ralenti en Août et en Septembre (saison du Ramadan et impact de la volatilité des prix de l’Or). La demande turque d’Or du secteur bijoutier a quant à elle modérément augmenté (en volume) de 3% sur l’exercice, mais cette augmentation à atteint 33%, exprimée en monnaie locale. L’augmentation de la demande d’Or est notamment intervenue au début du T3 2010, en Juillet, avec la coïncidence d’une correction du prix local de l’Or et la saison des mariages précédant le Ramadan : cette période a représenté une forte opportunité pour les consommateurs locaux d’acquérir de l’Or. Enfin, la Russie a représenté le sixième plus grand marché mondial grâce à une exceptionnelle demande domestique d’Or provenant du secteur bijoutier, augmentant de 17%, à hauteur de 17,7 tonnes au T3 2010.

1.B/ La demande d’Or du secteur bijoutier des marchés occidentaux

Dans les marchés occidentaux, la demande d’Or du secteur bijoutier est restée modérée à cause de la pression exercée par le contexte de hauts prix de l’Or.

La demande d’Or du secteur bijoutier des États-Unis

Les États-Unis ont ainsi enregistré une demande en baisse de 5%. Le regain de confiance parmi les ménages par rapport à 2009 a permis de dégager un renforcement de la demande d’Or du marché. Cependant, l’augmentation de 28% du prix de l’Or par rapport au T3 2009 (dépassant ainsi les 1300 Dollars US l’once d’Or) a profondément entravé le marché et notamment les détaillants sur le marché de masse : les chaines de bijouteries ont poursuivi la réduction du poids de l’Or contenu dans les bijoux vendus afin de maintenir leur politique de prix réduits. Parallèlement à cela, les consommateurs ont privilégié progressivement les bijoux en argent ou en plaqué Or, prenant ainsi des parts de marché aux produits en Or. Pour autant, la variation sur l’exercice de la demande en Or a là encore été positive quand elle est exprimée en valeur (+ 21%, exprimé en Dollar US).

La demande d’Or du secteur bijoutier des pays européens

En ce qui concerne l’Europe, les tendances observées sont similaires, avec une demande entravée par les difficultés économiques grevant le pouvoir d’achat, et un mouvement progressif de substitution en faveur de l’argent et du plaqué Or.

2/ La demande d’Or des secteurs industriels et dentaire

La demande d’Or utilisé à des fins industrielles a globalement augmenté de 13% entre le T3 2009 et le T3 2010, atteignant alors 110,2 tonnes d’Or, après six hausses trimestrielles consécutives depuis le T1 2009. La demande d’Or en provenance du secteur électronique (+ 18% sur l’exercice), qui demeure le moteur central de cette hausse, a été stimulée par la vigueur de la demande de produits électroniques émanant des consommateurs. La demande d’Or destiné à d’autres applications industrielles à quant à elle crû de 13% sur la période et fut notamment concentrée en Inde. Quant à l’Or utilisé par la médecine dentaire, les volumes demandés sur l’exercice ont reculé de 7% environ.

2.A/ La demande d’Or du secteur électronique

L’importante hausse de la demande d’Or du secteur électronique enregistrée (+ 18%) s’explique notamment par la forte croissance économique enregistrée au sein des pays émergents (principalement la Chine et l’Inde) ainsi que le regain de moral constaté parmi les consommateurs occidentaux, qui ont stimulé la demande en direction des produits électroniques. Ainsi les ventes d’ordinateurs ont par exemple crû de 11% sur la période considérée, mais la demande a surtout été forte sur des segments nouveaux, tel que celui des tablettes électroniques (succès récent de l’iPad d’Apple). De plus, il faut noter que les solutions de substitution à l’Or dans les technologies électroniques demeurent limitées, ce qui modère donc l’impact de la hausse des cours de l’Or sur la demande en provenance des producteurs industriels. Tous les principaux marchés ont enregistré une croissance de la demande d’Or émanant du secteur industriel : + 20% aux États-Unis et au Japon, + 30% en Chine, etc…

2.B/ La demande d’Or des autres secteurs industriels

La demande d’Or destiné aux autres débouchés industriels a quant à elle augmenté de 13% sur la période, atteignant globalement 20,0 tonnes d’Or au T3 2010, notamment grâce au bond de plus de 70% enregistré par la demande indienne, et dans une moindre mesure, en Asie de l’Est, en Europe et aux États-Unis. L’acceptation progressive du prix élevé de l’Or ainsi que les prévisions à la hausse des cours de l’Or constituent les deux composantes de la forte demande d’Or indienne (les consommateurs s’accoutument aux niveaux de prix élevés et cherchent à se prévaloir de prix futurs supérieurs par l’achat immédiat d’Or) : par exemple, la demande de fil d’Or (utilisé dans la fabrication d’habits traditionnels indiens).

2.C/ La demande d’Or du secteur dentaire

La baisse de 7% enregistrée dans la demande d’Or destiné à la médecine dentaire, entre le T3 2009 et le T3 2010, s’explique par l’augmentation progressive des parts de marchés des produits de substitution (notamment les céramiques), qui constituent une alternative moins coûteuse, aux dépends de l’Or.

3/ La demande d’Or d’investissement

La demande d’Or d’investissement a augmenté de 19% entre le T3 2009 et le T3 2010, atteignant 281,8 tonnes d’Or à la fin de l’exercice. Exprimée en valeur, cette hausse atteint même 53% en rythme annuel.

La croissance de la demande d’Or d’investissement a été provoquée principalement par l’augmentation de la demande à destination de l’Or physique, émanant des investisseurs particuliers. Cette tendance a notamment concerné les lingots d’Or, en particulier dans les pays non occidentaux. Le reste de la demande d’Or physique, concernant notamment les pièces d’Or, a été également croissante, bien que moins importante, augmentant de 2% en volume, avec 50,3 tonnes d’Or au T3 2010.

La demande d’ETFs basés sur l’Or et de produits de placement similaires a quant à elle légèrement diminué par rapport au T3 2009, passant de 41,4 à 38,7 tonnes d’Or. Mais cette demande a surtout chuté depuis le T2 2010, où elle s’élevait à plus de 290 tonnes d’Or alors. Ceci s’explique par le fait que les craintes entourant le défaut de payement sur les marchés (inquiétudes entourant la solvabilité des États Européens par exemple) ont diminué chez les investisseurs entre le T2 2010 et le T3 2010.

L’investissement concernant l’Or physique (sous forme de lingots d’Or, de pièces d’Or…) s’est appuyé sur un mouvement généralisé des investisseurs des différents pays, bien que certaines disparités régionales soient à noter au sujet des motifs alimentant la demande d’Or d’investissement sous forme d’Or physique.

3.A/ L’investissement dans l’Or émanant des pays non occidentaux

La demande chinoise d’Or d’investissement

Ainsi, les investisseurs chinois ont poursuivi leur mouvement en faveur du lingot d’Or et des pièces d’Or, avec une demande ayant augmenté de 39,6 tonnes d’Or à 45,1 tonnes d’Or, entre le T1 2010 et le T3 2010 (augmentation de plus de 64% en valeur exprimée en monnaie locale). Les flux d’investissement ont en effet été attirés par l’accroissement du prix de l’Or. Mais il faut aussi noter le fait que d’autres alternatives d’investissement ont motivé également les investisseurs à plutôt privilégier l’Or : l’inflation galopante en Chine a complètement absorbé les taux d’intérêt, engendrant des taux d’intérêt bancaires réels négatifs (taux d’intérêt nominal corrigé du taux d’inflation); de même, le marché immobilier chinois a été affecté par des mesures politiques destinées à entraver la hausse des prix de l’immobilier. À ceci s’ajoute le fait que la disponibilité des produits d’investissement dans l’Or physique s’est accrue pour les investisseurs particuliers chinois (développement des points de distributions de lingots d’Or).

La demande d’Or d’investissement des autres pays asiatiques

A Taiwan, l’investissement des particulier dans l’Or est progressivement devenu positif, à 0,4 tonnes d’Or investies au T3 2010, après un investissement négatif de – 2,0 tonnes d’Or au T3 2009 (le renouvellement de la demande couvrant à nouveau la prise de profits). La situation est similaire à Hong Kong, la demande d’Or d’investissement se maintenant à un faible niveau de 0,3 tonnes d’Or entre le T3 2009 et le T3 2010. La demande d’Or d’investissement s’est révélée plus vive dans les autres pays asiatiques à l’exception du Japon, où les investisseurs japonais ont revendu près de 10 tonnes d’Or au T3 2010 contre 2,7 tonnes d’Or au T3 2009. En effet, la montée du cours de l’Or y a été grandement mise en avant par les médias, bien que cette dernière est restée moins importante qu’ailleurs (l’appréciation du Yen face au Dollar US a en partie absorbé l’augmentation du prix de l’Or, exprimé en Yen). Dans les autres pays asiatiques, la demande d’Or d’investissement est demeurée très vive, notamment en Thaïlande, où la demande d’Or sous forme de lingots d’Or a crû de 173% entre le T3 2009 et le T3 2010. En Thaïlande, comme au Vietnam, en Indonésie et en Corée du Sud, l’accroissement de la demande d’Or d’investissement a été globalement motivée par une spéculation générale des investisseurs, capitalisant sur l’augmentation continue du cours de l’Or.

La demande indienne d’Or d’investissement

La demande d’Or d’investissement indienne est quant à elle restée stable, augmentant seulement de 1% entre le T3 2009 et le T3 2010, à 45,1 tonnes d’Or. Cette faible augmentation traduit l’attente de la part des investisseurs de prix de l’Or encore plus hauts à venir. Par conséquent, de nouveaux investisseurs sont entrés sur le marché de l’Or malgré des niveaux de prix historiquement hauts, tandis que les investisseurs déjà existants ont conservé majoritairement leur Or en vue d’obtenir un retour sur investissement supérieur ultérieurement.

La demande d’Or d’investissement dans le reste des pays non occidentaux

En Turquie, la valeur de la demande d’Or d’investissement des particuliers, exprimée en monnaie locale, a été démultipliée sur l’exercice : + 353%, atteignant presque le pic historique enregistré au T3 2008 (lorsque les prévisions économiques mondiales étaient les plus alarmistes), avec un total de 15,8 tonnes d’Or au T3 2010. Les marchés moyen-orientaux ont quant à eux présenté une situation hétérogène : certains États ont enregistré une progression de la demande d’Or d’investissement sur l’exercice (Émirats Arabe Unis, Arabie Saoudite…), tandis que d’autres ont vu cette demande reculer (Égypte…).

3.B/ L’investissement dans l’Or émanant des pays occidentaux

La demande américaine d’Or d’investissement

L’augmentation de 36% de la demande d’Or d’investissement émanant des États-Unis, entre le T3 2009 et le T3 2010 manifeste l’intérêt continu des investisseurs américains pour les produits de placement basés sur l’Or, bien que cet attrait pour l’Or ait diminué à mesure que les craintes entourant l’économie se sont atténuées (l’Or étant progressivement moins recherché en tant que réserve de valeur de sureté).

La demande européenne d’Or d’investissement

La situation des marchés européens est sensiblement similaire car la demande d’Or d’investissement y a reculé parallèlement à l’accalmie progressive succédant à la crise de confiance ayant éclaté au sujet des dettes publiques européennes. Pour autant, force est de constater que l’évolution globale de la demande d’Or d’investissement en Europe sur l’exercice T3 2009 – T3 2010 est moins favorable qu’aux États-Unis : hormis l’Europe germanophone et la France, la demande d’Or d’investissement de l’ensemble des pays européens a reculé globalement de 18% en rythme annuel.

4/ L’offre mondiale d’Or

L’offre mondiale d’Or a atteint un total de 1028 tonnes d’Or au T3 2010, supérieure de 18% à l’offre d’Or correspondante au T3 2009. Cette croissance repose sur une augmentation de 3% de la production minière d’Or mais surtout sur un accroissement de 41% de l’offre d’Or recyclé et fut partiellement compensée par de larges opérations d’achat d’Or émanant du secteur officiel (l’ensemble des Banques Centrales mondiales).

4.A/ L’augmentation modérée de la production minière d’Or mondiale

La production minière d’Or a effet crû de 3%, atteignant 702,0 tonnes d’Or au T3 2010, et ce, grâce à la combinaison du lancement de nouveaux projets d’exploitation de gisements parallèlement à l’expansion de la production de certaines mines d’Or déjà existantes. Ainsi la production d’Or a par exemple augmenté dans les mines de Cortez aux États-Unis, Veladero en Argentine (+ 7,0 tonnes d’Or) ou encore Boddington en Australie (+ 7,0 tonnes d’Or). Cet accroissement de la production minière d’Or mondiale a cependant été partiellement compensé par le déclin d’autres productions, notamment au niveau de la mine de Yanacocha au Pérou (- 10,0 tonnes d’Or sur la période), ou encore celle de Grasberg en Indonésie.

4.B/ Le rachat des positions des producteurs d’Or

Le mouvement de rachat de positions de la part des producteurs miniers d’Or s’est poursuivi au T3 2010, bien qu’étant inférieur aux volumes enregistrés un an auparavant (70,0 tonnes d’Or contre 97,7 tonnes d’Or au T3 2009). Certaines compagnies minières, telles qu’AngloGold Ashanti ou Norton Gold Fields ont d’ailleurs annoncé la fin de leurs mesures de rachat de positions.

4.C/ La diminution des volumes de vente d’Or des acteurs institutionnels

Les Banques Centrales ont effectué un sixième trimestre consécutif d’achat net d’Or sur le marché de l’Or, bien que ces opérations d’achats soient modérées. Ainsi, les achats d’Or des Banques Centrales ont dépassé les ventes d’Or émanant de ces dernières, à hauteur de 21,9 tonnes d’Or, deux fois supérieur au volume total vendu un an auparavant (10,7 tonnes d’Or au T3 2009). Cela illustre une progression des stratégies favorables à l’accroissement des réserves d’Or au sein du secteur institutionnel, bien que le FMI ait, quant à lui, poursuivi ses opération de vente de ses réserves d’Or (dans le cadre des accords Bâle III, prévoyant la revente réserves d’Or du FMI auprès des Banques Centrales notamment). On constate par exemple que les Banques Centrales européennes ont consenti à mettre en vente de très faibles quantités d’Or, manifestant un potentiel regain d’intérêt en faveur de l’Or. D’autres Banques Centrales ont même mis en place une politique de rachat d’Or ambitieuse (rachat de 46,2 tonnes d’Or par la Banque Centrale russe au T3 2010).

4.D/ Le maintien de l’activité de recyclage de l’Or

L’offre d’Or recyclé est restée à un niveau élevé au T3 2010 (417,7 tonnes d’Or), supérieure de 41% à l’offre équivalente au T3 2009, et notamment en comparaison des moyennes historiques. Cette croissance de l’offre d’Or recyclé manifeste une contribution grandissante des consommateur occidentaux : ils sont de plus en plus conscients de la réserve de valeur importante que constitue l’Or qu’ils détiennent de par l’intérêt croissant que porte les médias à l’égard de l’Or et des niveaux historiques qu’il atteint, mais aussi grâce à l’action de sensibilisation menée par les professionnels de l’Or, et en particulier les spécialistes de l’Or, notamment le Comptoir National de l’Or. Pour autant, la croissance de l’offre d’Or recyclé est demeurée principalement alimentée par les pays où cette activité est historiquement et culturellement établie, notamment l’Inde et le Moyen-Orient. Cela dit, le maintien de l’offre d’Or recyclé à de hauts niveaux depuis plusieurs trimestres consécutifs préfigure un inévitable épuisement de l’activité de recyclage de l’Or dans les temps prochains, ralentissement ne pouvant être compensé que par la poursuite de l’élévation du prix de l’Or ainsi que la poursuite de la prise de conscience de la part des consommateurs occidentaux de l’intérêt de la revente de l’Or qu’ils détiennent.

Retour
Diplômé de l’EDHEC Business School en 2005, Laurent SCHWARTZ intègre le cabinet d’audit ERNST & YOUNG en 2005 où il travaille pendant 4 ans. Parallèlement, il travaille au sein de l’entreprise familiale créée en 1976 à Strasbourg. Fort de cette expérience et du savoir-faire développé durant ces 40 dernières années, Laurent procède à la refonte du site Internet Gold.fr dédié à l’achat d'or, vente d’or (pièces, lingots, ...), achat or et argent,... qui connaîtra un franc succès dès son démarrage en 2008. Il décide alors de développer un réseau de concessions exclusives: Le Comptoir National de l’Or. Il assure désormais le pilotage stratégique du 1er réseau de France qui compte aujourd’hui pas loin de 60 agences réparties dans toute la France et depuis peu en Allemagne (Breisach). Le Comptoir National de l’Or se positionne aujourd’hui comme le leader incontournable sur le marché de l’Or et des métaux précieux en France.
LinkedIn

Trouvez votre comptoir le plus proche

Le Comptoir National de l’Or dans la presse

TF1 M6 Le Parisien France 5 Le Monde RTL Les Echos
Venez découvrir notre application mobile
image/svg+xml
Nous contacterContactNous appelerAppelPrendre rendez-vousRDVTrouver un comptoirComptoir